Humeur

Covid-19 : est-il décent d’animer ?

  • 11 mai 2020

On calcule ses gestes, on compte ses déplacements, on retient presque littéralement son souffle… Cette pandémie a modifié radicalement les comportements dans l’espace public et dans les surfaces commerciales. Pour autant, faut-il s’interdire d’envisager le retour de moments d’amusement et, finalement, le triomphe du sourire ? Éléments de réponse.

Les animations et l’événementiel à l’heure des gestes barrières

Les professionnels de l’événementiel, premier secteur touché et dernier à reprendre, n’ont pas nié le caractère « accessoire » de leur activité au moment de s’effacer. Pour autant, cette prise de responsabilités ne doit pas enlever tout sens à leur rôle social.

S’amuser n’est pas un besoin vital…

Cette assertion pourra être discutée. Mais au moment de hiérarchiser entre les activités de « première nécessité » et les autres, il est difficile de comparer le fait de se nourrir et celui de se distraire.

La réalité médicale a « fait sa fête » au concept de rassemblement

Mécaniquement, les temps récents ont bien montré qu’une telle crise nous renvoyait à nos instincts d’Homo sapiens. Personne n’aurait en tête de se divertir avant d’avoir réglé la question de se nourrir.

De plus, la fameuse contagiosité du Covid-19 a rapidement balayé certains de nos réflexes. Le simple bon sens a commandé qu’il faudrait attendre pour se regrouper physiquement.

C’est avec ce simple constat que le monde de l’événementiel, dans son immense majorité, s’est assez vite effacé. Dans l’actualité spécialisée, on n’a peu lu ni entendu de remise en question frontale des mesures gouvernementales.

La magie de l’animation physique demeure

Réunions de dix, cent, mille, cinq-mille personnes… Personne n’est vraiment dupe, au fond, de l’exactitude des seuils utilisés pour encadrer l’activité humaine, notamment festive. Mais face à un gouvernement qui avoue ne pas tout savoir de cette pandémie, il est à saluer la prise de hauteur des responsables événementiels, organisateurs de festivals en tête, qui n’ont pas cherché à pinailler, à jouer avec une date, un nombre de participants, etc.

Pendant ce temps-là, les fameux « gestes barrières » ont été communiqués pour pouvoir, a minima, permettre aux activités de première nécessité de se poursuivre. Sous l’œil intéressé d’un secteur qui, s’il prend acte du boulevard ouvert aux solutions digitales, ferait une grave erreur en enterrant la magie particulière de l’animation physique d’un lieu, du vrai « contact » humain et du partage d’une expérience palpable.

… mais il est essentiel de se divertir

L’Histoire, mais aussi quelques récentes scènes de vie, montrent que l’être humain ne se résout pas éternellement à renoncer à son amusement. Dans les temps les plus obscurs, faire une croix sur les moments d’évasion et ajouter du fatalisme à une situation douloureuse n’a jamais rien arrangé.

On ne vit pas seulement pour vivre

Un habitant confiné fait cracher ses baffles dans la rue. Dalida, Trenet, un folklore italien ou un gros son électro… La réaction des passants, des voisins à leur balcon, ne ressemble pas à ce qu’on connaît. Ici, à Nantes, les habitants d’une rue du centre ont tendu des guirlandes entre eux. Impensable avant le 15 mars.

On écoute, on regarde, on danse, comme pour se rappeler qu’on vit pour ça. Après tout, qu’est-ce que vivre, si c’est seulement respirer, manger, dormir et recommencer ? Comme un défi au virus, la population ne veut plus « seulement » se recroqueviller sur la lecture, l’écoute de la musique à domicile, le binge-watching Netflix (déjà, le divertissement, oasis dans le désert de nos libertés passées).

Tôt ou tard, l’esprit réclame une bouffée de rêve

Bien sûr, cette envie d’investir le champ des possibles, de l’étendre au maximum, n’a pas touché chacun au même moment. Mais dans le voyage que nous propose 2020, c’est une étape qui nous attend tous. A long terme, personne ne se complaira dans l’isolement, le trop peu de contact humain, et surtout la fermeture d’une fenêtre sur autre chose.

A ce titre, le chef d’œuvre de Roberto Benigni La vie est belle (1997), illustre parfaitement cette réalité un peu contre-intuitive. Bien sûr, pas question ici de comparer l’horreur des camps de concentration avec la pandémie actuelle. Mais des mécanismes humains de réponse à la difficulté, à la souffrance, à la limitation de nos libertés, se retrouvent.

Dans les premiers temps, le héros, Guido, doit sans doute essuyer les regards consternés de ses compagnons d’infortune. « Comment ose-t-il jouer avec son fils dans cette situation ? » Et puis, lentement, le temps fait bouger les lignes.

L’animation redeviendra un jour une priorité

Chaque nouveau jour est une chance de faire réaliser à une personne de plus que s’apitoyer, si c’est bien normal, c’est capituler totalement, ouvrir en grand la porte de son âme à l’invasive désolation.

On a besoin de jouer, de sourire, d’échanger, de se divertir, même en situation de crise. Surtout en situation de crise.

Il y a fort à parier que la question de l’animation des lieux de vie, lentement, à son rythme, à son tour, reviendra au sommet de la pile des nécessités. Et le sourire gagnera. Encore.

Bonne année 2018 !

  • 12 janvier 2018

On sait tous ce qu’on souhaite pour cette année, surtout les fondus de foot ! Bonne année à tous !

Bonne année 2018 !

Nouvelle animation : l’arrêt de… but !

  • 10 mars 2017

Voilà un arrêt de bus original !

Une célèbre marque aux 3 bandes a récemment décoré un arrêt de bus. Elle l’a fait dans un esprit inventif et le rendu est superbe.

Seul problème : est-on en sécurité à l’intérieur ? On taira le nom de la région. Vous aimez ?

Un arrêt de bus déguisé en animation foot...

Quand Adidas anime le centre-ville sur le thème du foot… Votre avis ?

Votez pour le roi du pénalty

  • 31 janvier 2017

Qui est votre roi du pénalty ?

Au Fast-Foot, nous voyons défiler des joueurs plus ou moins concentrés, plus ou moins doués techniquement. Notre tir au but électronique est entouré d’une cage de protection que les plus taquins parviennent même à rater (si, si !). Dans le même goût, voici une petite compilation des prétendants au titre de « roi du pénalty » (pour Lyon !)

Elisez votre roi du pénalty

A la différence de notre simulateur plus vrai que nature, les joueurs ne peuvent même pas dire « qu’ils n’ont pas les bonnes chaussures ». Bon, par contre, nous, on ne met même pas de gardien !

Dans cette sélection, on se demande presque comment certains ont fait, notamment pour autant lever la balle. Vous y arriveriez, vous, en faisant exprès ?

Alors, quelle est la plus grande prouesse de ce petit top 10 des familles ? Votez pour le Roi du péno « all time ».

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« Et on gagne quoi ? » : s’amuser n’est plus suffisant

  • 24 janvier 2017

Faut-il faire gagner des goodies ?

Cette fois, c’est sûr, cette petite famille va s’éclater. Ils se sont approchés, attirés par la mise en scène, l’ambiance sonore, les sourires des passants qui s’arrêtent. L’animateur leur a expliqué le principe du jeu, il n’y a plus qu’à… jouer. Mais parfois, une petite phrase change tout : « Et on gagne quoi ? ». Décryptage de cette obsession à la mode : gagner des goodies.

Le contrat moral d’une animation semble être basique : animer. Mais l’évolution de la société et de nos pratiques de consommation a changé la donne.

S’amuser gratuitement, c’est dépassé ?

Faites gagner des goodies ; votre produit est une récompense.

On peut s’interroger sur l’état d’esprit de cette flopée de « On gagne quoi ? ». Au moment de tenter sa chance à un jeu, on imagine qu’il faut se concentrer, convoquer son adresse, sa rapidité, sa force, ses connaissances, selon l’idée originale d’animation qui a été choisie… Ou juste se lâcher et s’amuser. Mais lui, à quoi pense-t-il vraiment ?

Hypothèses : « Oh, si on ne gagne rien, je vais m’économiser ». « S’il y a un lot, je vais me surpasser ». « Je suis bien gentil de faire marcher l’animation de cette marque/commune, il faut me récompenser ! »

Et si on leur répond par la négative, certains passent même leur chemin ! On aimerait voir les soirées « jeux de société » à la maison…

 

Gagner des goodies, c’est rentabiliser son moment

Il est assez facile de voir derrière cette question récurrente certains biais de l’époque. Cela va au-delà de la simple culture de la performance, qui impliquerait de simplement donner le meilleur de soi-même (et non de le marchander).

Matérialisme, phobie de « perdre son temps », analyse de l’animation commerciale sous le prisme d’une relation marchande… Différents mécanismes sont à l’œuvre, qui brouillent la pureté du « jeu », tel que le vit un jeune enfant. On est obligé de préciser « jeune », car beaucoup de pré-adolescents, notamment urbains, ont grandi avec une relative abondance de divertissements.

Mais impossible de résumer cette attitude à un âge ; il suffit de voir certains cadres en costume s’acharner à gagner un mini-ballon en mousse à 50 centimes d’euros.

Affluence garantie pour ce dispositif

Alors, on fait quoi ?

Chez Fast-Foot, on n’est pas vraiment torturé par la question : notre client choisit. Oui, au foot, on peut parfois dégager en touche… Mais on est obligé de le prévenir : son animation sportive peut générer des déçus s’il n’y a pas la moindre petite carotte en vue.

Comme dans toute problématique commerciale, le choix est assez clair. Ou bien on se plie à l’évolution d’une société, avec le seul but de donner satisfaction au consommateur. Soit on ne désespère pas « d’éduquer » le public, dans son intérêt, de lui faire renouer avec le plaisir du jeu. Idéalisme ou utopisme, chacun tranchera… Qu’en pensez-vous ?

Goodies à la fin de l'animation commerciale

L’Europe par-dessus la jambe

  • 26 février 2016

C’est le fait de la semaine, au-dessus même du sulfureux Guingamp-Angers qui se profile demain : les deux derniers clubs français présents en Europa League sautent du train au moment de se qualifier pour les… huitièmes de finale.

Deux cas très différents pour l’OM, qui tenait sa qualif’ à 10 minutes de la fin et l’AS Saint-Etienne, qui… ah bah non, qui tenait sa qualif’ à 1 minute de la fin. Deux buts plus tard à Bâle et Bilbao (à prononcer à voix haute, 2 fois, sur l’air de Décalecatan. Si votre collègue ne répond pas « Ohé, ohé ! », c’est un sociopathe ou pire, un maître d’échecs slovaque), la coupe est pleine, mais vide de clubs hexagonaux.

La prime à la scène de folle liesse des Verts au moment de l’égalisation qui devait leur offrir l’exploit…

SAINTETIENNEBERGERIE

Mais tout ça est assez anecdotique et il serait sans doute injuste de blâmer trop longtemps les deux « meilleurs » clubs français sur la scène européenne cette année (derrière le PSG), les plus titrés de l’Histoire sur le plan domestique (devant le PSG).

L’Europa League, expliquée aux nuls, et pratiquée par les mêmes, c’est simple : il s’agit d’un championnat dont les participants, au stade des 8 èmes de finale, ont théoriquement un niveau inférieur aux 16 clubs encore en course en Ligue des Champions. Qui n’est plus présent à ce stade ne figure donc pas parmi les… 32 meilleurs clubs d’Europe.

Notons que pour l’AS Monaco et les Girondins de Bordeaux, ça s’était déjà réglé bien plus tôt. Les compères n’avaient pas réussi à se sortir de ce qui peut être qualifié de groupe de la M… Euh, de groupe du bon gros rhume.

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Là, il s’agissait de se « hisser » dans le top… 48 du football européen. Rrrrraté. C’est un constat qui fait mal, et beaucoup d' »observacteurs » du football français ont un mal fou à le faire.

On entendra toujours dire que « les clubs français ne jouent pas l’Europa League à fond »… mais pourquoi ? Pour se concentrer sur les bonnes places du championnat ? Arrrrrrête, on le voit, le championnat… Et surtout, ça veut dire qu’ils ne jouent pas la Coupe d’Europe à fond parce qu’ils sont trop occupés à… se qualifier pour celle de l’année suivante ?? Il y a comme un truc qui cloche.

Bref, ça va mal, et la conséquence, c’est que l’indice UEFA de notre pays de handball reste toujours aussi fragile, juste sauvé par les contre-performances russo-portugaises du moment.

Source : Uefa.com

Source : Uefa.com

Dans les conférences de foot, aujourd’hui, il n’y a plus que les Français pour parler sans rire de « Big 5 » européen. Et s’il doit y en avoir un, un jour prochain, le champagne sera peut-être sablé du côté de Lisbonne ou Moscou… La France a chaud aux fesses. Le seul coussinet glacé, c’est le PSG qui en dispose. Et c’est sûrement ça le plus insupportable.